Pénurie de chauffeurs de taxi : il est minuit moins une, selon l’industrie

La pénurie de main-d’oeuvre n’épargne pas les services de taxi dans la région. Les entreprises font des pieds et des mains pour attirer des chauffeurs. Des discussions ont eu lieu avec le gouvernement pour améliorer la situation, mais pour les propriétaires d’entreprises, il est minuit moins une.

Les clients des services de taxi doivent s’armer de patience à Rimouski.

J’ai demandé de venir me chercher à l’autobus, sinon ça prend une heure, a expliqué un client lundi.

Malgré un salaire d’environ 15 $ l’heure, les entreprises peinent à trouver des chauffeurs. Stéphane Dionne, le directeur de Taxi 800 Rimouski, explique qu’il lui manque une dizaine de chauffeurs pour répondre à la demande.

Ça fait au moins deux ans qu’on a une pénurie de chauffeurs, comme tous les domaines, autant la restauration que tous les domaines, le taxi ne fait pas exception.

 Stéphane Dionne, actionnaire et directeur de Taxi 800 Rimouski

Pourtant, selon Serge Lebreux, le directeur des opérations de Taxi Porlier, des rencontres ont eu lieu avec le gouvernement du Québec pour trouver des solutions il y a environ un an et demi.

L’industrie demande au ministère des Transports de réduire les délais administratifs pour l’obtention d’un permis de chauffeur de taxi.

Des discussions ont aussi eu lieu avec le ministère du Revenu pour ne pas pénaliser fiscalement les retraités qui souhaitent faire un retour sur le marché du travail.

Une main-d’oeuvre qui pourrait, selon l’industrie, pallier la pénurie de chauffeurs.

Ils nous accueillent dans leurs bureaux, on est là deux heures, trois heures. On leur parle et ils constatent […] que les propositions qu’on leur soumet sont censées, sauf qu’il n’a jamais rien qui agit, il n’a jamais rien qui se passe.

 Serge Lebreux, directeur des opérations, Taxi Porlier

En attendant, l’industrie, qui considère offrir un service essentiel, espère que le temps d’attente n’incitera pas la clientèle à prendre des risques inutiles.

À partir du moment [où] tu dis à ton client d’attendre quarante-cinq minutes, une heure, une heure et demie, tu t’exposes à ce que ton client prenne sa voiture et aille tuer […] sur la route, déplore M. Lebreux.

Le ministère des Transports n’a pas répondu à nos demandes d’entrevue.

Source : ici.radio-canada.ca

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