Benoit Beauregard est l’un de ces chauffeurs non certifiés comme taxi qui a déjà reçu une amende de 501$.
La Commision des transports du Québec, organisme qui réglemente les taxis, précise d’ailleurs qu’aussitôt que quelqu’un reçoit un montant pour un transport, il devient un taxi et risque une contravention s’il ne détient pas les permis requis, et ce, même si c’est une contribution volontaire.
M. Beauregard transportait tout de même les gens parce qu’il veut sauver des vies. «J’ai déjà fait des conneries et je veux empêcher les autres d’en faire», indique-t-il.
Son véhicule est d’ailleurs doté d’un éthylomètre. Avant de le démarrer, il doit souffler dans cet appareil qui mesure le taux d’alcool dans son sang.
Maintenant, il aimerait obtenir sa certification de chauffeur de taxi. Il a d’ailleurs déjà amorcé le processus, dont suivre le cours de 7h obligatoire. Cette même formation dure 90 h pour la région de Gatineau et de 150 heures à Montréal. «Il y a moins de choses à apprendre ici, notamment parce qu’il y a moins de routes», explique M. Beauregard.
Cependant, pour être légal, il devra se procurer un véhicule plus récent. Ce qui n’est pas facile, car il n’a pas les capacités financières pour le moment.
Selon M. Duchesne, c’est risqué pour les gens d’opter pour un taxi illégal puisqu’en cas d’accident, les passagers ne sont pas assurés. D’autre part, le propriétaire de Taxi Montebello avoue que le recrutement de chauffeurs n’est pas facile. Par contre, il ne peut pas engager M. Beauregard puisqu’il devrait doter sa Dodge Caravan et son Concorde d’un éthylomètre.
M. Beauregard analyse donc toutes les options de son côté pour réaliser son rêve. Pour sa part, M. Duschesne aime sa profession malgré toutes les difficultés rencontrées. «C’est différent chaque jour et tu rencontres des gens intéressants, mais heureusement que je peux compter sur les clients du Château Montebello pour des revenus», dit-il.
Source : La Petite-Nation