Les taxis de Montréal liés depuis toujours à l’économie de la ville

La vigueur de l’industrie du taxi à Montréal va de pair avec le dynamisme de l’économie de la ville comme le démontre son histoire, explique l’historien Jean-François Nadeau

« Le taxi est le reflet de la vitalité d’une ville. »

 Jean-François Nadeau

Plus de 3000 taxis roulaient sur les rues de Montréal en 1929, plus de 20 ans après la délivrance du premier permis de taxi. C’étaient les années folles qui se sont terminées lors du fameux jeudi noir, le jour du krach boursier.

« En quelques mois seulement, tout va s’effondrer », précise Jean-François Nadeau. Les chauffeurs de taxi de l’époque peinaient à atteindre le seuil du salaire légal minimum de 11,25 $ par semaine.

Un regain économique causé par le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale a permis aux chauffeurs de remonter la pente.

« Tout conflit augmente la vitalité économique. »

 Jean-François Nadeau

À partir des années 50, l’entrée des Montréalais dans une société de consommation a poussé l’industrie du taxi dans une nouvelle ère. Il y avait 4290 taxis pour environ 1,2 million d’habitants. En comparaison, Chicago, une ville avec une population trois fois plus grande, comptait 1000 taxis de moins.

Panique! Les femmes et les Haïtiens débarquent

Signes d’une époque nouvelle, les femmes ont fait leur début comme chauffeuse de taxi dans les années 50. Ce fut la panique dans l’industrie et les journaux de l’époque ont qualifié l’entrée de cette douzaine de femmes d’invasion.

La montée au pouvoir des Duvalier en Haïti pousse certains habitants du pays à s’exiler à Montréal. Ils ont voulu eux aussi faire prendre leur place derrière le volant des taxis montréalais, mais ils ont rencontré beaucoup d’obstacles pour s’intégrer.

Source : ici.radio-canada.ca

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