1 M$ pour déplacer les employés en taxi

Le contrat vise le transport vers leur domicile, les centres du RTC ou pour les remplacements d’urgence

Le Réseau de transport de la Capitale (RTC) dépensera un maximum d’un million de dollars, au cours des cinq prochaines années, pour véhiculer ses chauffeurs et ses employés d’entretien par… taxi.

L’essentiel des transports est concentré tard en soirée ou bien à l’aube, lorsque les bus et les navettes régulières ne sont pas en service. Comme le prévoit la convention collective, les employés sont acheminés vers les deux principaux centres du RTC ou vers leur domicile à l’issue des quarts de travail de fin de soirée.

Dans des cas plus rares, il s’agit de convoyer rapidement un chauffeur vers un autobus lorsqu’un de ses collègues doit être remplacé d’urgence.

«C’est un contrat qui existe depuis de nombreuses années. C’est la façon la plus pratique et la plus économique de faire les choses», a assuré Rémy Normand, président du RTC, au Journal.

L’association Coopérative des Taxis Québec — plus connue sous le nom de Taxi Québec 8123 — a remporté ce marché pour la troisième fois consécutive. Le contrat de 633 000 $ (avant taxes), sur trois ans, a été entériné mardi soir par le conseil d’administration du RTC.

Une option de renouvellement de deux ans est prévue, ce qui porterait le marché à un maximum d’un million de dollars pour cinq ans. En tout, quatre entreprises avaient déposé des soumissions.

Plus cher

Au cours des trois années précédentes, ce même contrat avait coûté 502 000 $ au RTC. «C’est un peu plus cher cette fois, car le niveau de vie augmente, a indiqué M. Normand. Mais les comptes précis seront faits à la fin du contrat. C’est rare qu’on arrive à la totalité du montant.»

Selon l’appel d’offres publié en mai, le contrat prévoit environ 1000 courses en taxi par mois. Encore là, il s’agit d’un chiffre «approximatif», précise-t-on.

Priorité

Chose certaine, le RTC exige du soumissionnaire que ses chauffeurs et agents d’entretien soient systématiquement prioritaires par rapport à la clientèle régulière. Taxi Québec 8123 doit ainsi «donner la priorité aux demandes des employés, en tout temps, incluant les heures de pointe, lors des tempêtes, événements spéciaux ou toute autre situation pouvait affecter la disponibilité des véhicules»,mentionne l’appel d’offres.

Mohamed Reda, président par intérim de Taxi Québec 8123, s’est dit «content d’avoir remporté de nouveau ce marché qui représente facilement 20 % de notre chiffre d’affaires annuel». Ce dernier a décrit une mécanique bien huilée qui permet d’acheminer le personnel du RTC à temps aux endroits indiqués.

«Ça prend beaucoup de coordination, mais on est désormais habitués à faire ça», a-t-il soutenu.

Pour les chauffeurs de taxi, les heures précises de cueillette doivent être respectées. Chaque retard de plus de quatre minutes peut occasionner des amendes allant de 50 $ à 200 $.

Source : Journal de Québec

 

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