91% des taxis sont hybrides

(SHERBROOKE) La flotte de Taxis Sherbrooke a pris le virage vert de façon marquée. Près d’une décennie après l’apparition du premier véhicule taxi hybride à Sherbrooke, voilà que 75 véhicules sur les 82 qui sillonnent les rues possèdent un moteur à essence couplé d’un électrique – soit une proportion d’environ 91 %.

1050547-marc-kirouac« Nous ne sommes pas loin du 100 pour cent en termes de véhicules hybrides. Il ne reste que les fourgonnettes et quelques véhicules qui ne sont pas hybrides. Je suis sûr que ça ne
saurait tarder. Nous sommes l’une des villes les plus avancées à ce chapitre », soutient le président-directeur général de Taxis Sherbrooke, Marc Kirouac.

« C’est certain qu’on se moquait un peu du premier chauffeur de taxi qui est apparu à Sherbrooke en véhicule hybride. Mais on s’est rapidement rendu compte que c’est lui qui avait la solution. Ça n’a pas pris de temps que plusieurs chauffeurs ont suivi son exemple », ajoute un chauffeur de Taxis Sherbrooke, Jacques Pépin.

«Sherbrooke est une ville vraiment intéressante pour les véhicules hybrides.»

Marquis Bolduc est l’un des rares chauffeurs, sinon le seul au Canada, à rouler en Toyota Avalon. La plupart des chauffeurs de taxi adoptent la Toyota Prius, la Toyota Camry hybride ou la Ford Fusion.

« Je suis bien content de posséder ce type de véhicule qui ne se vend qu’aux États-Unis. J’ai adopté l’hybride, parce que je sauve beaucoup d’argent sur l’essence, c’est évident, mais aussi sur l’entretien. J’ai roulé plus de 150 000 kilomètres avant de changer mes freins. J’économise plus de 10 000 $ par année au total », explique Marquis Bolduc.

Son confrère Michel Godbout, qui roule encore en véhicule exclusivement à essence, est prêt à imiter les autres.

Deux fois moins d’essence

Au jeu des comparaisons, M. Godbout indique que sa consommation d’essence est de 13,5 litres pour 100 kilomètres, alors que celle de M. Bolduc est d’environ 6,1 litres pour 100 kilomètres.

« C’est deux fois moins d’essence que moi. J’arrive à près de 300 000 kilomètres au compteur. C’est certain que lorsque j’aurai l’occasion de changer de véhicule, je vais me diriger vers un véhicule hybride. Je vis directement les conséquences de chaque hausse du prix de l’essence », convient Michel Godbout.

« Les véhicules hybrides aident les propriétaires de taxi à rentabiliser davantage leurs courses », convient Marc Kirouac.

Les trois chauffeurs de taxi rappellent que le nivellement des prix des véhicules hybrides avec ceux des véhicules à essence a contribué à accroître leur popularité auprès de leur corps de métier.

« Sherbrooke est une ville vraiment intéressante pour les véhicules hybrides. Tu recharges la batterie en descendant les pentes, puis le moteur est assisté de l’électrique en les remontant. C’est sans compter qu’à chaque arrêt, le véhicule se place en mode électrique», fait remarquer Marquis Bolduc.

Tout comme ses confrères, Jacques Pépin espère que lorsqu’il changera son Ford Fusion hybride, les véhicules complètement électriques auront une autonomie plus grande.

« Je suis convaincu que dans cinq ans, les chauffeurs de taxi vont commencer à s’être tournés vers les véhicules complètement électriques. Déjà, le dragon Alexander Taillefer a mentionné qu’il voulait transformer une flotte de taxi vers l’électrique dans la région de Montréal. Lorsque l’autonomie de ce type de véhicule sera présente, il est certain que les chauffeurs de Sherbrooke vont adopter des taxis complètement électriques », croit Marc Kirouac.

« Je fais environ 750 kilomètres par plein d’essence. Je me tiens informé sur l’autonomie des véhicules électriques », assure M. Pépin.

Source : LaPresse.ca

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