À la retraite après 33 ans à la tête de Taxi Idéal

Après 33 ans à la tête de Taxi Idéal d’Amos, Michel Mireault a choisi de vendre son entreprise et prendre une retraite fort méritée. Il a bien voulu répondre à nos questions sur ce métier peu connu.

C’est en 1982 que M. Mireault est devenu chauffeur de taxi. Moins de deux ans plus tard, grâce à un heureux concours de circonstances, il faisait l’acquisition de Taxi Idéal, situé au centre-ville d’Amos. Bien qu’heureux de prendre un peu de repos, il quitte un métier qu’il aimait de toute évidence.

«Il y a bien des préjugés je crois sur notre travail. Les gens sont souvent surpris de voir avec quelle gentillesse et politesse ils sont servis. Les chauffeurs sont des gens serviables qui aiment le public et qui sont patients. La patience les aide à faire face à toute sorte de clients et à un trafic pas toujours évident parfois, même à Amos.»

Du travail en masse

Mais qu’est-ce qu’on vend quand on vend son stand de taxi ? «D’abord la bâtisse, et puis le terrain et les droits acquis qui y sont attachés, explique Michel Mireault. On vend aussi l’achalandage du commerce. Dans mon cas, on parle aussi de quatre permis de taxi (il en existe dix sur tout le territoire d’Amos).»

Le nouveau retraité ne s’en fait pas trop pour les nouveaux propriétaires. La situation du taxi est bonne autour d’Amos. «Il y a du travail en masse et une bonne cadence. Il y a de 20 à 25 chauffeurs selon les périodes sur tout le territoire d’Amos avec les deux stands et il y aurait de la place pour environ cinq de plus.»

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De nombreux souvenirs

On ne passe pas 33 ans de sa vie à rencontrer des gens tous les jours sans amasser des tonnes de souvenirs, certains racontables, d’autres pas. «Il y en a plusieurs, admet-il. Je me souviens d’avoir à quelques reprises reconduit des couples à l’hôpital et qui sont devenus des familles quand les ai reconduits chez eux. Bien souvent je ne faisais pas payer le trajet. Ce sont des moments significatifs qui donnent un sens au travail qu’on fait.»

Si la plupart des courses se font autour d’Amos ou dans la région, il est arrivé à M. Mireault à deux reprises de faire l’aller Amos-Montréal. Certains ont eu encore plus de chance. «Un de mes collègues a transporté une dame qui allait chercher un prix chez Loto-Québec. En plus de l’aller-retour, il a passé trois jours, dans les hôtels. Ça n’arrive pas souvent», dit-il sourire en coin.

Une adaptation facile

Les changements sont nombreux dans la société ces dernières années et le monde du taxi a dû s’adapter, ce qui s’est fait plutôt bien selon M. Mireault.

«Contrairement à ce qu’on pourrait penser Nez Rouge ne nous a pas nui. C’est une période où on ne fournissait pas de toute façon. Et puis c’est une autre clientèle. Quant à Max Transport, c’est génial. C’est simple, pas de paperasses et ça nous apporté de nouveaux clients», affirme celui qui croit que le phénomène UBER n’atteindra pas les régions, faute de gros volume de clientèle.

Malgré quelques inconvénients surtout reliés à la vie de famille, le métier de chauffeur de taxi mérite qu’on s’y intéresse, affirme Michel Mireault. «Être chauffeur nécessite peu d’investissements sauf pour le permis nécessaire et il y a du travail en masse. Tous ceux qui l’ont finalement essayé ont bien aimé ça», conclut le sympathique nouveau retraité.

Comment obtenir son permis de chauffeur

Deux obligations attendent celui ou celle (il y en a quelques-unes à Amos) qui souhaite embrasser le métier de chauffeur de taxi. Le permis de conduite de classe 5 ne suffit pas, il faut détenir la classe 4c. De plus, l’apprenti chauffeur devra obtenir l’Attestation de transport par taxi à la suite d’une formation dispensée par la Société d’assurance automobile du Québec.

Source : L’Écho Abitibien Le Citoyen

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