Elle accouche dans une station de taxis

GATINEAU | Une femme a dû accoucher dans une station de taxis le 14 février avec l’aide de pompiers, ses contractions étant devenues trop fortes.

« Sur l’adrénaline d’un accouchement, tu ne penses pas vraiment au décor de la salle », avoue Fanny Robert.

La Gatinoise attendait son troisième enfant le jour de la Saint-Valentin. Comme les signes avant-coureurs étaient au point mort, le père, Yannick Rancourt, est allé faire une course de dernière minute avec l’aîné, Jean-Sébastien. Fanny, sa mère ainsi que l’autre bambin, Corentin, attendaient patiemment à la maison.

Mère Nature s’en mêle!

Soudain, les contractions se sont mis à défiler à la vitesse grand V. Dame Nature aussi s’en est mêlée, balayant de poudrerie la région et rendant les routes enneigées et glissantes.

À peine arrivée sur place, la jeune mère a été prise de douleurs et de contractions très fortes. Plus de temps à perdre, elle a composé le 9-1-1 de son siège de passager. Les pompiers sont arrivés rapidement, la caserne se trouvant à deux pas de là.

Cris de douleurs

Pendant ce temps, le répartiteur de Taxi Aylmer, Marc Malo, a réalisé ce qui se passait devant ses yeux. Il a donc offert au groupe la petite salle servant de cuisinette aux chauffeurs, le mercure extérieur affichait alors -21 degrés avec le refroidissement éolien.

« Je suis habitué de voir des gens entrer ici pour demander un taxi, pas pour accoucher », lance, amusé, M. Malo. « Je devais de plus gérer les appels des clients et des chauffeurs avec les gros cris de poussées en fond sonore, c’était assez spécial », se rappelle l’homme de 54 ans.

Temps record

Devant la situation, les sapeurs n’ont fait ni une ni deux. Ils ont installé la dame sur une couverture déposée sur le plancher de ciment, ont découpé son pantalon et procédé à l’accouchement en prenant bien soin de désenrouler le cordon du cou du bébé. Tout était terminé en 10 minutes.

« Donner naissance à un enfant, c’est le summum de notre travail. C’est très valorisant », admet le capitaine Guy Desrosiers, lui qui n’avait jamais vécu une telle expérience en 30 ans de carrière.

Quant au prénom du nouveau venu né à 17 h 35 le 14 février, rien n’est encore décidé.

« Si ça ne faisait pas si long, j’aimerais bien lui donner le prénom de tous les pompiers qui ont participé à l’opération. Une chose est sûre, ce ne sera pas Valentin! », conclut, tout sourire, Fanny Robert.

Source : Journal de Montréal

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