Agressions sexuelles dans les taxis: le SPVM enquête

Le Service de police de la Ville de Montréal a ouvert une enquête des agressions sexuelles survenues dans des voitures de taxi à Montréal dont la dernière en date s’est produite le week-end dernier.

«On ne peut pas parler d’une vague […] j’ai le chiffre, je vais le garder discret», a affirmé le sergent Laurent Gingras du SPVM qui n’a pas voulu confirmer le nombre exact de femmes qui ont été agressées. « On en compte quelques-unes, elles se comptent sur les doigts d’une main», a-t-il affirmé.

De plus, le porte-parole n’a pas voulu confirmer si les enquêteurs recherchaient un ou plusieurs chauffeurs de taxi pour ne pas nuire à l’enquête.

Selon la radio anglophone CJAD, une femme de 26 ans s’est fait agresser dans le taxi samedi soir. Elle sortait d’un bar lorsqu’elle est entrée dans un taxi au coin de la rue Sainte-Catherine et la Montagne. Arrivés à destination, le chauffeur aurait attaqué la femme qui a réussi à se débattre et à s’échapper de la voiture.

La station de radio fait plutôt état de trois agressions rapportées à seul agent de police du poste de police 11 de Notre-Dame-de-Grâce. Ces informations auraient été confirmées à la jeune femme qui a été agressée. Mais ni le Bureau du taxi ni le SPVM n’ont voulu dire si d’autres plaintes ont été rapportées ailleurs sur le territoire.

Le SPVM recommande aux femmes de ne pas prendre un taxi seules si elles sont en état d’ébriété. « Ça peut être bien de partager un taxi si on peut le faire ou limiter sa consommation d’alcool et rester en contrôle, parce que malheureusement dans beaucoup de cas d’agressions, les victimes avaient consommé de l’alcool. Ça peut contribuer à se mettre en situation de vulnérabilité ce qu’on ne leur souhaite pas», explique le sergent Gingras.

Le porte-parole recommande également aux femmes d’appeler directement une compagnie de taxi pour obtenir une voiture plutôt que d’en héler une en pleine rue. «Si on hèle le taxi dans la rue, il n’y a pas de trace», ajoute-t-il.

De plus, il suggère aux femmes de prendre en photo les informations du chauffeur de taxi (nom et numéros du Bureau du taxi) qui doivent obligatoirement être affichées dans la voiture, derrière le siège du conducteur. « S’il n’y a pas ce ‘pocket number’ dans le taxi, il faudrait en sortir immédiatement, car cette personne n’est peut-être pas autorisée à conduire un taxi», souligne le sergent.

La jeune femme qui s’est fait agresser samedi avait des doutes au sujet du chauffeur de taxi puisque ce dernier passait des remarques inappropriées sur son apparence. Elle avait d’ailleurs pris en photos les informations du chauffeur affichées dans la voiture, mais dans la bataille pour échapper à son agresseur, elle a perdu son téléphone cellulaire où se trouvait la photo.

Le sergent Gingras ajoute que par rapport aux statistiques de l’an dernier, il n’y aurait pas de recrudescence des agressions dans les taxis, mais encore une fois, il n’a pas voulu révéler le détail de ces données qui ne sont pas publiques.

Le Bureau du Taxi de Montréal n’a pas voulu commenter la situation afin de ne pas créer un vent de panique. La porte-parole Anna-Claude Poulin insiste également pour dire qu’il n’y a pas de recrudescence du phénomène par rapport aux statistiques de 2013, mais refuse de fournir les chiffres.

Le Bureau affirme faire pression au ministère des Transports afin que des vérifications de casiers judiciaires soient effectuées sur les chauffeurs de taxi dans toute la province du Québec.

Le Bureau souligne que tous les antécédents de tous les chauffeurs de la province devraient être effectués et pas seulement à Montréal afin d’éviter que les chauffeurs qui souhaitent éviter ces contrôles évitent simplement de travailler dans la métropole.

Plusieurs métropoles effectuent ces vérifications, notamment Vancouver, Edmonton, Ottawa et Toronto.

Si vous avez été victime d’une agression dans une voiture de taxi, contactez notre journaliste:ablais@lapresse.ca

Source : LaPresse.ca

Toutes les nouvelles >