Après un an et 64,000 km, le « Tesla Taxi » de Québec toujours satisfait

Avec fierté le 21 février dernier, Christian Roy le « Tesla Taxi » de la ville de Québec annonçait sur les réseaux sociaux avoir atteint 64,000 km dans sa première année d’opération. Est-ce que la Tesla Model S blanche qu’il a acquis lui donne toujours entière satisfaction?

Bien qu’on pourrait croire que le commun des mortels rêve de conduire une Tesla, Christian Roy n’avait pas rêvé longtemps à cette voiture la croyant hors de prix jusqu’au moment où son regard tomba sur le premierTesla Taxi de Norvège au mois d’octobre 2013. «Je l’ai commandé le 27 novembre suivant sans hésiter et je n’ai aucun regret» dit-il avec enthousiasme.

Ce qui le surpris le plus au début de sa prise de possession et qui l’épate toujours un an plus tard derrière le volant, c’est le fait qu’il n’y ait aucune vibration avec la voiture démarrée. Pour un taxi en attente cela fait toute une différence puisqu’été comme hiver, le moteur d’un taxi est en fonction, soit pour l’air climatisé ou le chauffage et la vibration est très dérangeante à la longue. «C’est maintenant que je le réalise. Maintenant c’est calme et la plénitude même en roulant, ce qui est évidement très plaisant pour les clients et pour moi».

Bien qu’on pourrait croire que la nouveauté de conduire une Tesla lui aurait procuré une nouvelle clientèle, il n’en est rien. N’ayant pas d’horaire fixe, il ne possède que quelques clients réguliers; il y a eu évidemment plusieurs nouveaux clients qui ont voulu essayer la Tesla, mais la grande différence dans son horaire consiste à répondre à différents médias sur l’utilisation d’une voiture entièrement électrique comme taxi.

Après un an d’utilisation avec un kilométrage élevé, M. Roy estime que le prix à l’utilisation est semblable à la Subaru de 30,000$ qu’il conduisait auparavant, sauf que les paiements sont étalés sur 5 ans au lieu de trois.

Il aura donc à payer deux ans de plus qu’une voiture thermique, mais pour le luxe et le confort de son « bureau », c’est un moindre détail! Côté fiabilité et entretien, outre le fait qu’il n’a pas eu à payer de changements d’huile et les freins qui sont rarement utilisés à cause du frein moteur, le seul pépin subit fut un problème de moteur de poignée de portière qui, selon lui, fut causé par la force que les gens utilisent pour fermer les portes. Elles semblent lourdes mais se ferment d’un rien. À ce moment, il fut épaté de la qualité du service après-vente chez Tesla qui sont venus chercher sa voiture.


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Nous avons récemment publié une étude norvégienne «Lire cet article» qui déclarait qu’un propriétaire de VÉ heureux convertissait en moyenne trois autres personnes à acheter un tel véhicule. En le questionnant à savoir s’il avait eu connaissance qu’un de ses clients se soit procuré un tel véhicule suite à son expérience, il répondit que plusieurs furent enchantés mais le prix reste un obstacle. «Je crois qu’avec le marché des usagés causé par l’arrivée du 4WD, cela va faire un grand changement! La mienne vaut maintenant 55 000 $ à l’échange chez Tesla». Il a évidement l’intention d’acheter une 85D quand sa Tesla blanche sera payée, puisque la traction intégrale de son ancienne Subaru lui manque en hiver bien que le contrôle de la traction sur sa S85 soit excellent avec des pneus d’hiver.

Avec les -25˚C que l’on a connu depuis le début de la saison, il a pu calculer en moyenne une perte d’autonomie de 100 km en conduite urbaine comparativement aux 300 km l’été. Son confort ainsi que celui des passagers signifie qu’il ne lésine jamais sur le chauffage ou la climatisation l’été même avec une écoconduite. «Le chauffage à l’intérieur d’une Tesla est le même que n’importe quelle voiture à essence, contrairement à ce que la majorité des gens croient» confirme Christian Roy.

L’expérience du Tesla Taxi de la ville de Québec sera fort utile pour les observateurs de l’industrie qui se questionnent encore sur la rentabilité d’un taxi entièrement électrique. Bien qu’en été la Tesla s’acquitte de sa tâche avec brio, en hiver M. Roy a subi des pertes de revenu à cause du manque d’autonomie de sa voiture électrique, ce qui aurait pu être évité s’il avait pu recharger sa voiture à très haute vitesse pour éviter une recharge en plusieurs heures à la maison. Heureusement, on attend l’installation d’un « Superchargeur » dans la région de Québec au printemps, ce qui permettra l’utilisation de sa voiture sans perte de temps ni de revenu. Son autre regret concerne l’engagement du gouvernement Marois d’offrir un incitatif financier de 12,000$ pour électrifier les taxis, qui n’avait pas été mis en fonction avant la défaite cinglante de son cabinet en mars 2014. Depuis ce temps, le programme n’a pas été revisité par le gouvernement au pouvoir.

Même avec ces désagréments de pionnier, le Tesla Taxi du Québec entrevoit l’avenir de la voiture électrique avec positivisme. «Nous savons que le nombre de voitures électriques double à chaque année au Québec, mais je crois qu’il y a encore un manque de bornes rapides pour vraiment inciter « Monsieur et Madame tout le monde » à passer à l’électricité. Et pour le commercial, il n y a aucune raison que les livreurs et compagnies de livraisons ne passent pas à l’électricité.»

Source : AVEQ

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