Bureau du taxi de Montréal: le DG sur le point d’être démis de ses fonctions

MONTRÉAL – Le directeur général du Bureau du taxi de Montréal (BTM), Benoît Jugand, devrait être relevé de ses fonctions lundi prochain, a appris le journal 24 Heures.

«J’ai convoqué le conseil d’administration du Bureau du taxi à une réunion lundi prochain et je vais proposer au CA de relever M. Jugand de son mandat», a confirmé le responsable des transports au comité exécutif, Aref Salem.

Celui-ci dit avoir de très bonnes raisons de croire que le CA entérinera sa proposition, à moins que Benoît Jugand ne démissionne avant. Compte tenu du fait que M. Jugand est un employé municipal permanent, il sera transféré à un autre emploi à la Ville s’il le désire.

Dossiers mal traités

Selon des sources du 24 Heures, les dossiers de M. Jugand n’avançaient pas assez rapidement. À titre d’exemple, le DG n’aurait pas réussi à régler différents problèmes de ressources humaines qui traînent depuis un certain temps au BTM.

Les patrons de M. Jugand seraient aussi déçus de sa gestion du conflit entre les chauffeurs de taxi et Aéroport de Montréal ainsi que le BTM. En novembre dernier, cette situation tendue a presque mené à un arrêt de travail des 300 chauffeurs de taxi desservant l’aéroport Montréal-Trudeau.

«Nous avons lancé une politique du Taxi il y a un an, et nous voulons un plan d’action qui est à la hauteur de cette industrie, a révélé M. Salem. Il y a certainement des dossiers où il y a eu des manquements, soit au niveau de nos partenaires ou au niveau juridique.»

M. Jugand occupe le poste de directeur général du BTM depuis septembre 2013. Il n’a pas donné suite à nos demandes d’entrevue.

Taxis contents

Informés du départ imminent de M. Jugand à la tête du BTM, les représentants de l’industrie du taxi ne se sont pas offusqués. Selon eux, plusieurs dossiers semblaient traîner sous l’égide de M. Jugand.

«Benoît Jugand est un homme intelligent, mais je crois que les choses vont avancer beaucoup plus rapidement avec quelqu’un d’autre à sa place. J’espère maintenant qu’on pourra avoir un vrai représentant des taxis à la tête du BTM», a indiqué Stanley Bastien, chauffeur de taxi et militant pour l’industrie.

«Je suis surpris, mais ça ne me surprend pas. Il y a beaucoup de dossiers touchant les taxis qui n’avancent pas, ça traîne. Mais c’est tout de même une perte pour l’industrie», a souligné Max-Louis Rosalbert, le président du Regroupement des propriétaires de taxi de Montréal (RPTM).

Source : 24 h Montréal

Toutes les nouvelles >