Caméras dans les taxis : un propriétaire sherbrookois passe à l’action

Faut-il installer des caméras de surveillance dans les taxis pour la sécurité des chauffeurs et des passagers? La question est loin d’être tranchée au Québec. Taxi Sherbrooke prévoyait munir ses véhicules de tels dispositifs puis a reculé. Guy Cloutier, un propriétaire chauffeur, a installé des caméras dans ses deux véhicules tout de même. Cet outil lui a déjà évité des ennuis.

Dans chacune de ses voitures, on retrouve deux caméras qui filment à l’intérieur et à l’extérieur. Le son est également enregistré et la position GPS du véhicule est accessible en tout temps. « Ça fait 17 ans que je fais du taxi. J’en ai vu de toutes les couleurs. C’est important de mieux se protéger. Même si ce n’est pas un vol ou une agression, c’est aussi une réputation que tu dois protéger », rappelle M. Cloutier.

Une médecine à laquelle il a déjà goûté

Il y a quatre ans, une dame a porté plainte contre lui. « Avec la caméra, on voit tout ce qu’il s’est passé. J’ai été blanchi de A à Z. »

La seule obligation que les propriétaires chauffeurs doivent respecter s’ils veulent avoir des caméras à l’intérieur de leur taxi : informer la clientèle qu’ils sont filmés. Dans le cas des taxis de M. Cloutier, des autocollants apposés sur la porte extérieure et à l’intérieur du véhicule avisent les clients en ce sens.

Pas une priorité

Les 84 actionnaires de Taxi de Sherbrooke ont remisé le projet de rendre obligatoire l’installation de caméras dans ses véhicules. « Il faut travailler plus sur ce projet. Il faut s’informer sur les coûts et comparer avec les autres compagnies au Québec. Par contre, on n’empêche pas nos actionnaires d’installer une caméra dans le véhicule à leurs frais », explique le président de Taxi de Sherbrooke, Dalibor Markovic.

Le prix ne devrait pas être un frein selon Guy Cloutier. Ce dernier affirme qu’il est possible de se procurer une caméra pour moins de 100 $.

M. Markovic soutient toutefois que l’investissement financier n’est pas le seul argument qui explique la réticence de Taxe de Sherbrooke. « Sherbrooke est une ville tranquille. Ce n’est pas comme Montréal. Ça n’arrive pas souvent qu’on ait des problèmes majeurs, des vols, des agressions. C’est pourquoi le projet n’est pas une priorité. »

Source : ici.radio-canada.ca

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