Ironie du sort, c’est en taxi, et bien malgré lui, que Jean Francois Roy, accusé du meurtre du chauffeur de taxi Hygin Veilleux, vendredi, à Saint-Georges, s’est livré aux policiers, dimanche.
Le chauffeur qui l’a conduit a raconté à l’Agence QMI qu’il avait cueilli Jean-François Roy devant un dépanneur de Beauceville. Destination: un revendeur de drogue de Beauceville.
«Il n’était pas jasant. On n’a pas discuté beaucoup en montant. Normalement, je ne pose pas beaucoup de questions. Je l’avais transporté, jeudi, pour le même parcours. Je savais ce qu’il voulait, j’y allais. Rien d’anormal.»
Moins normale, cette fourgonnette noire, stationnée chez le revendeur. Une fourgonnette que le chauffeur de taxi a reconnue et qu’il savait appartenir à la Sûreté du Québec.
Le suspect ne le savait pas, mais, en suivant les données de l’appareil GPS de la voiture de Hygin Veilleux, les policiers étaient déjà sur ses traces.
«Pas lui !»
«(Jean-François Roy) est descendu du véhicule et il est allé rencontrer l’agent. L’agent lui a demandé ses cartes d’identité et il les a présentées. Puis, tout en parlant au téléphone cellulaire, il lui a remis ses cartes.»
«Là, (Jean-François Roy) est revenu me trouver en me disant « Je ne repartirai pas d’ici ». Il m’a payé et il est retourné voir le policier. J’ai quitté les lieux et c’est là que j’ai eu des doutes. C’est là que je me suis mis à penser « Pas lui! »»
Au lendemain de la comparution de Jean-François Roy, le chauffeur de taxi est encore soufflé de voir que celui qu’il connaissait de longue date est maintenant accusé du meurtre de son collègue.
«On le connaissait depuis qu’il était gamin. On le connaît de longue date. On n’a jamais craint ce gars-là. Pour nous autres, c’est un client bien normal.»
«On ne veut pas croire que c’est lui. On le connaît depuis longtemps. Les gens autour de moi ont plus peur que moi. (…) Les gens de Beauceville et de Saint-Victor, parce que son père est natif de Saint-Victor, sont vraiment bouleversés par les événements.»
Accusé de meurtre prémédité, Jean-François Roy reviendra devant le juge le 19 novembre.
Source : Journal de Montréal