Chauffeuses de taxi de mère en fille

Nancy Drolet et sa fille Tania Monfette pratiquent le même métier, chauffeuses de taxi. Les deux femmes ont eu la piqûre pour le travail qu’elles exercent de jour, comme de nuit.

Nancy Drolet et Tania Monfette ont suivi la formation il y a quelques années pour devenir chauffeuses. Elles ont adoré l’expérience, si bien qu’il y a trois ans, elles n’ont pas hésité à devenir propriétaires, et à acquérir leur permis au coût d’environ 200 000 $.

« J’ai été prendre ma formation, j’ai essayé, j’ai adoré et j’ai acheté le mien [le permis] », relate Mme Drolet.

Pour Nancy, la vie se passe dans son véhicule, 12 heures par jour. « Le matin, on a un bon petitrush jusqu’à 9 heures, ensuite, ça tombe un peu plus tranquille. Sur l’heure du midi, ça grouille et en après-midi, c’est tranquille, il y en a qui en profitent pour faire des commissions, s’entraîner, mais moi, je reste 12 heures », raconte-t-elle.

Sa fille, quant à elle, ne travaille que de nuit. Ceinture noire en karaté, elle ne craint pas pour sa sécurité, et la réaction des gens dans cet univers masculin l’enthousiasme.

« Quand les gens rentrent et voient une femme, surtout les filles, le soir, qui sortent veiller… voient une chauffeuse, ils ont confiance tout de suite et les garçons sont encore plus gentils parce qu’on est une femme, l’accueil est peut-être un peu différent, mais ils sont super polis. »

La concurrence d’Uber

Bien que passionnées par leur métier, les deux femmes disent avoir du mal dernièrement avec la baisse de revenus qu’elles attribuent à la concurrence du service Uber.

« De plus en plus, ça s’en vient pénible avec Uber, je vais le dire. [La concurrence] est déloyale et trop forte et j’ai de la misère à concevoir que le gouvernement n’applique pas les lois et les règles quand c’est net clair et précis, et on est envahi à petit feu […] nos revenus baissent », affirme Mme Drolet.

Elles craignent même la baisse de valeur de leur permis qui aurait perdu 10 000 $ à 15 000 $ dans les derniers mois.

Pour arriver, dit Tania Monfette, la plupart des chauffeurs comme elle travaillent sept jours sur sept.

Source : ici.radio-canada.ca

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