Le 31 mars commenceront des consultations publiques visant à trouver des solutions pour améliorer la sécurité des quelque 4000 chauffeurs de taxi de Montréal.
Huit élus municipaux siègeront lors de cette commission et devront trouver des solutions concrètes pour éviter qu’un drame comme le meurtre de Ziad Bouzid en novembre 2013 se reproduise.
«On ne peut pas rester sans bouger. On veut aussi amener une bonne sécurité à ces gens-là qu’ils soient bien encadrés, bien entourés», explique Aref Salem, responsable du transport au comité exécutif de la Ville de Montréal.
Dori Saliba, du Comité provincial de l’industrie du taxi ajoute qu’on ne peut pas «laisser les chauffeurs de taxi comme ça, dans l’air, avec beaucoup d’insécurité dans l’industrie du taxi, surtout le soir et la nuit».
Les chauffeurs de taxi ont eux-mêmes ont bien sûr quelques idées, mais ne s’entendent pas tous sur celles qui seraient les plus efficaces.
«Une vitre en arrière, ce serait comme une voiture policière… moi je pense que c’est plus sécuritaire comme ça», avance un chauffeur montréalais.
Mais son confrère, lui, ne croit pas que cela suffirait. «Quelqu’un qui prend un flingue, là, derrière vous, c’est fini, vous voyez! Même avec une vitre… Il se peut qu’il faille une vitre anti balle».
Par ailleurs, qu’il s’agisse de caméras, de vitres ou d’autres moyens, l’industrie tient surtout à ce que la facture de ces mesures ne soit pas refilée aux chauffeurs de taxi.
«Pour l’instant, ce n’est pas permis d’avoir de la publicité dans les voitures de taxi. Avec ces mesures de changements, on va faire en même temps en sorte, avec le mémoire qu’ils vont déposer, que ces moyens-là vont financer les caméras pour les chauffeurs», dit M. Saliba.
La Ville assure que cette commission sera de courte durée, que des décisions seront prises en juin et que les mesures seront intégrées dans les voitures de taxi dès le mois d’août de cette année.
Source : TVANouvelles.ca