Coup de balai dans l’industrie du taxi

MONTRÉAL – Plus de trois ans après l’entrée en vigueur des nouvelles mesures obligeant les chauffeurs de taxi à se soumettre à une vérification de leurs antécédents judiciaires, des centaines de conducteurs n’ont pu renouveler leur permis, a appris TVA Nouvelles.

Il faut en effet un casier judiciaire presque impeccable pour se retrouver derrière le volant d’un taxi et transporter des passagers. Cette vérification obligatoire des antécédents judiciaires est en vigueur depuis 2015 et se fait lors du renouvellement du permis ou d’une première délivrance.

Le règlement est à la fois en vigueur pour les chauffeurs de taxi traditionnels, mais aussi pour les chauffeurs d’Uber et de Téo Taxi

Des données du Bureau du taxi de Montréal pour les années 2015 à 2017 indiquent que 13 204 certificats de recherche ont été traités pendant cette période. Du nombre, 848 certificats ont été jugés non conformes au moment de rendre une décision.

Bref, ce sont 6,4 % de toutes les demandes de renouvellement et de délivrance de nouveaux permis qui se sont soldées par une décision défavorable.

«C’est quelque chose de très positif. Ça donne confiance à la clientèle», a commenté Kamal Sabbah, du Regroupement des propriétaires de taxi de Montréal.

Même son de cloche du côté d’un chauffeur de taxi croisé par TVA Nouvelles, qui estime que les clients peuvent se sentir plus en sécurité. «C’est normal. Ils n’ont pas affaire à un assassin ou un voleur», a-t-il souligné.

Il n’y a pas que les antécédents en matière d’infractions sexuelles qui peuvent mettre un terme à l’emploi du chauffeur du taxi ou l’empêcher de renouveler son permis. Le fait d’être reconnu coupable de production de cannabis ou de conduite en état d’ébriété, par exemple, entache aussi le dossier.

Journal de Montréal

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