Denis Coderre demande la suspension temporaire d’UberX

(Montréal et Québec) Le service UberX devrait être suspendu le temps qu’une commission parlementaire étudie la question des nouveaux services de transports, demande le maire de Montréal. Les tensions augmentant au sein de l’industrie du taxi, Denis Coderre croit qu’une «trêve s’impose» pour éviter les dérapages, une demande à laquelle souscrit le ministre des Transports, Jacques Daoust.

Lors de la réunion hebdomadaire du comité exécutif, le maire a abordé les manifestations des chauffeurs de taxi présentement en cours à travers Montréal. Denis Coderre a dit prendre note que le nouveau ministre des Transports Jacques Daoust compte mettre sur pied une commission parlementaire d’ici peu pour étudier ce qu’il continue à percevoir comme du «transport illégal». «Je demande une trêve pendant les travaux de la commission», a-t-il déclaré.

Cette trêve impliquerait que l’industrie du taxi cesse ses moyens de pression, comme ceux présentement en cours, tandis que le service UberX serait suspendu. Il n’était pas clair s’il demandait à l’entreprise de suspendre elle-même son service ou s’il comptait sur le gouvernement Couillard pour imposer sa suspension.

Même s’il voit d’un bon oeil la contestation devant les tribunaux intentée par les chauffeurs de taxi, Denis Coderre croit que la solution doit passer par le gouvernement. «Je salue la voie juridique, mais la solution sera aussi politique», a-t-il estimé.

Surtout, le maire refuse de comparer la situation à Montréal et celle à Edmonton, où la capitale albertaine vient d’autoriser Uber à poursuivre ses opérations légalement. «Qu’on ne vienne pas comparer Edmonton et Montréal, ce n’est pas la même chose au niveau des permis», a-t-il dit.

À Québec, le ministre des Transports, Jacques Daoust, a dit souscrire à l’appel du maire puisque l’application UberX est illégale.

«Je ne veux pas simplement une trêve, a dit M. Daoust. Quelque chose qui est illégal, il faut que ça arrête tout le temps.»

Le ministre affirme que l’application controversée peut être utilisée de manière légale si les chauffeurs obtiennent un permis de taxi, prélèvent les taxes de leurs clients, et paient de l’impôt. Dans l’intervalle, les autorités peuvent saisir des véhicules qui contreviennent à la loi.

Une commission parlementaire se penchera sur UberX dans les prochaines semaines.

Source : LaPresse.ca

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