«Nous avons écoulé 15 Prius V en trois jours alors qu’habituellement ça nous prend deux mois pour faire ces ventes», dit Gérard Azoulay, gérant chez Toyota Montréal-Nord.

Et ces autos hybrides, ce sont des chauffeurs de taxi qui les ont achetés. Ceux-ci espèrent obtenir l’un des 108 permis réservés aux automobiles vertes à Aéroports de Montréal (ADM).

Cette année, ADM va sélectionner au hasard 310 autos qui auront le droit pendant un an d’aller chercher des clients à l’aéroport. La grande particularité est qu’on réservera pour la première fois 108 places, soit 35 % des permis, à des autos hybrides ou électriques. Selon ADM, plus de 400 demandes ont été faites.

L’aéroport doublera ainsi la flotte d’autos vertes. Et ça pourrait être plus puisque ceux qui n’auront pas été sélectionnés dans cette catégorie pourront déposer leur candidature pour les voitures à essence.

Toutefois, les chauffeurs devaient acheter leur véhicule avant le dépôt de leur candidature, ce qui se terminait vendredi dernier. C’est cette obligation qui a généré une hausse des ventes.

«On aurait préféré avoir le droit d’acheter l’auto après avoir été sélectionné», dit Dory Saliba, de Taxi Hochelaga.

«Rien que la semaine dernière, on a équipé une trentaine de Prius V, alors qu’habituellement ça tourne autour de cinq», dit Steven Vuong, de Maxcomm Radio, une entreprise spécialisée dans les produits pour taxis.

Économie d’essence

Les élus profiteront de leur permis d’un an le 15 novembre. Ammari Redouane, de Taxi Diamond, est l’un de ceux qui ont tenté leur chance.

«J’économise environ 35 % d’essence avec ma Prius V. Alors faire tous ces kilomètres de l’aéroport au centre-ville peut être profitable pour moi et pour l’environnement», dit-il.

«C’est une initiative géniale. Montréal est en train de prendre un leadership incroyable en matière de véhicules verts», se réjouit Sylvain Juteau, président et fondateur du média web Roulez électrique.

Trois modèles ont été retenus par ADM, entre autres pour leur taille plus importante, question bagages, soit la voiture électrique Tesla S et les hybrides Nissan Pathfinder et Toyota Prius V.

Des trois, c’est la Prius qu’on verra le plus, entre autres du fait de sa popularité et aussi du prix rébarbatif de plus de 80 000 $ de la Tesla.

De plus, il y a deux semaines, Taxi Hochelaga disait vouloir remplacer ses taxis à essence pour des modèles électriques d’ici 2019. Il s’agit d’une autre bonne nouvelle dans le monde du taxi vert.

Mieux habillés

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Sylvain Juteau
Roulez électrique

«C’est une excellente vitrine pour les étrangers qui arrivent à Montréal», ajoute Sylvain Juteau. Et si la vitrine est écologiquement plus respectueuse, le nouveau code vestimentaire des chauffeurs ajoutera aussi à la propreté. Souliers, pantalons de ville et chemise seront alors de rigueur pour accueillir les voyageurs.

Les autos devront aussi être plus récentes. Aucun véhicule de plus de quatre ans ne sera toléré, alors que la norme était de cinq ans auparavant.