Frousse pour trois jeunes femmes dans un taxi

Trois jeunes femmes de Winnipeg promettent de ne plus prendre de taxi depuis qu’elles ont vécu une expérience terrifiante, le soir du Vendredi saint.

Kaitlyn Sylvester raconte qu’elle et deux amies ont hélé un taxi pour se rendre d’une boîte de nuit du centre-ville jusqu’au quartier Richmond West. Toutefois, le chauffeur s’est plutôt dirigé de l’autre côté de la ville, relate la jeune femme de 18 ans. « « Je crois que vous allez dans la mauvaise direction. Pouvez-vous aller dans celle que nous vous avons demandée, s’il vous plaît? » Il ne répondait pas », se souvient, pour sa part, Jade Solvason, également âgée de 18 ans.

Les jeunes femmes affirment qu’elles ont demandé plusieurs fois au chauffeur de s’arrêter, mais que celui-ci a plutôt verrouillé les portières. « J’avais un mauvais pressentiment à propos de ça », dit Jade Solvason.

Les jeunes ont donc appelé le 911. Ce n’est qu’à ce moment que le conducteur s’est finalement arrêté sur le chemin Gateway, dans le quartier Elmwood. Encore là, disent les passagères, le chauffeur refusait de les laisser partir, tant qu’elles ne payaient pas le double du tarif.

« Nous paniquions, toutes les trois. Nous pleurions de façon hystérique. Nous étions si terrifiées parce que nous n’avions aucune idée où nous étions. »— Kaitlyn SylvesterLe trio a couru vers un immeuble au coin de Talbot et Watt et a attendu que des membres de leurs familles viennent les chercher. Selon le Service de police de Winnipeg, c’était une question de langue; le chauffeur n’aurait tout simplement pas compris où les filles voulaient se rendre.Celles-ci ont porté plainte auprès de la Commission de réglementation des taxis du Manitoba. Un membre de la commission, Bruce Buckley, reconnaît que les trois jeunes femmes ont bien fait d’appeler la police dans leur cas. M. Buckley admet que « le verrouillage des portes est inapproprié » et que « le fait qu’elles aient dû appeler le 911 pour avoir l’attention du chauffeur est préoccupant ».

Le commissaire révèle aussi que la commission a reçu 95 plaintes à propos de chauffeurs de taxi en 2013. Cinquante de ses plaintes ont entraîné des mesures disciplinaires. Il ajoute que pour être certifiés, les chauffeurs doivent suivre des cours qui incluent l’évaluation de leur maîtrise de l’anglais.

L’entreprise Duffy’s Taxi n’a pas répondu aux appels de Radio-Canada.

Source : ici.radio-canada.ca

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