Hospitalisé en psychiatrie peu avant le meurtre

Jean-François Roy, accusé du meurtre du chauffeur de taxi Hygin Veilleux, n’aurait jamais dû obtenir son congé d’un centre de soins psychiatriques qui le traitait quelques jours avant la tragédie, plaide un proche de sa belle-famille.

Une personne liée à la conjointe de Roy et qui préfère garder l’anonymat a confié au Journal qu’elle avait été «assommée» en apprenant l’identité du mystérieux meurtrier d’Hygin Veilleux.

«Je suis surpris, vous savez pourquoi? Parce qu’il était, la semaine passée [hospitalisé], et il a signé une décharge parce qu’il voulait sortir et ils [le personnel soignant] l’ont laissé [partir]. Ce ne serait jamais arrivé s’ils l’avaient gardé», se désole cette personne proche.

Roy était psycho-maniaco-dépressif et souffrait de troubles mentaux depuis longtemps.

«Il a tout le temps été de même. Le moindre stress qu’il pouvait avoir, il étouffait, il n’était plus là», explique-t-elle.

La vie sociale de l’homme en prenait un coup, d’ailleurs. «Il était vraiment en détresse ce gars-là, je peux vous le dire. Il n’est jamais venu dans les partys que l’on faisait, car il était trop anxieux, il avait trop peur.»

Pas la première fois

Cette personne proche soutient que Roy n’en était pas à son premier séjour en soins psychiatriques. Le personnel soignant l’aurait toujours laissé partir prématurément selon ses volontés, s’indigne le proche.

«S’il s’était fait soigner, ça aurait été un très bon gars. Ça [le meurtre d’Hygin Veilleux] ne serait jamais arrivé s’il n’avait pas été relâché [trop rapidement] de la psychiatrie.»

Alors que la Sûreté du Québec recherchait des pistes pouvant mener au suspect samedi, Roy aurait contacté sa conjointe, qu’il fréquentait toujours mais avec qui il ne faisait plus vie commune. «Elle trouvait qu’il était bizarre [et elle] sentait qu’il s’était passé [quelque chose]», rapporte la connaissance du couple, évoquant ne pas avoir pensé qu’il pouvait être l’auteur du meurtre.

«Il n’a pas de malice ce gars-là, insiste-t-il. Jamais qu’il n’a été violent dans rien! Jamais.»

Selon les informations obtenues par le Journal, Jean-François Roy était un père aimant et doux pour son fils de 16 mois, malgré qu’ils ne se voyaient pas souvent.

Source : Journal de Montréal

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