Labeaume veut un seul modèle de taxi à Québec

Régis Labeaume souhaite uniformiser les taxis de Québec à l’instar de plusieurs grandes villes comme New York et Londres.

S’il n’en tenait qu’à lui, les quelque 600 taxis de la capitale seraient tous identiques dans un avenir proche. Le maire de Québec avait déjà évoqué l’idée d’un parc de véhicules verts il y a 6 ans, mais le projet était tombé à l’eau. «Ça serait plus joli et les visiteurs apprécieraient», avait-il déclaré en 2009, vantant les vertus des véhicules moins polluants.

«On avait tenté des choses (à l’époque), on avait contacté une couple de constructeurs automobiles pour voir si on ne pouvait pas faire des ententes avec les chauffeurs de taxi. Ça ne s’est pas concrétisé, mais c’est sûr que des taxis, tous de la même marque et tous de la même couleur, je pense que ça serait bon pour le client», a réitéré le maire, mercredi, lors d’une mêlée de presse.

Régis Labeaume offre à nouveau son aide à l’industrie afin d’atteindre cet objectif même si la Ville «n’a pas la juridiction» sur le taxi, rappelle-t-il. Il n’a pas précisé non plus le type de support qu’il pourrait offrir. Mais «s’ils veulent un coup de main de la Ville, on va les aider», a-t-il indiqué mercredi.

De la musique aux oreilles du porte-parole du Regroupement des intermédiaires du taxi de Québec (RITQ) Abdallah Homsy, qui représente 95% des taxis de la capitale. Les choses pourraient aller plus vite qu’on le croit. M. Homsy, qui est également président de Taxis Coop Québec, a rencontré mercredi après-midi des représentants de la Ville, a appris Le Journal.

Déjà 60 % d’hybrides à Québec

«Le maire a 100 % raison. C’est très intéressant. Depuis 2012, sans aucun règlement, il y en a pas loin de 60 % qui ont viré hybride dans l’industrie à Québec. La tendance s’en va déjà vers là, alors ça ne sera pas difficile de changer de couleur ou de marque. On va collaborer. On est ouverts à ça, c’est certain», a commenté M. Homsy en entrevue.

«Un chauffeur de taxi, c’est un ambassadeur et il est temps qu’on agisse. Il y a plusieurs choses qui viennent avec le métier: que ce soit l’habillement, le code de déontologie ou le véhicule lui-même», a-t-il exposé en entrevue, appuyant le nouveau règlement de la Ville de Montréal qui impose des standards plus sévères aux chauffeurs de la métropole.

Ouvert à un nouveau règlement

À Québec, fait-il valoir, la réalité est différente. C’est le gouvernement et non la Ville qui a juridiction. Qui plus est, il n’y a qu’une poignée d’indépendants et les compagnies de taxi imposent déjà des règles strictes à l’interne à leurs chauffeurs.

Il est néanmoins ouvert à tout nouveau règlement qui améliorerait l’image de l’industrie, pour le bien de la clientèle et de la Ville.

​Le président de Taxis Coop Québec, Abdallah Homsy, est au diapason avec le maire Labeaume. Il croit que tous les véhicules de taxi de la région de Québec devraient être identiques. Selon lui, le choix d’un modèle hybride s’impose puisque 60 % des taxis le sont déjà.

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