L’échangeur Dorval sera finalement complété

Après toutes ces années, l’échangeur Dorval est devenu le symbole de tout ce qui va mal à Montréal.

Mais Québec a annoncé ce matin que les travaux sont bel et bien lancés. L’annonce du ministère des Transports (MTQ) cachait toutefois une petite surprise.

À la base, il y a une grande absurdité dans cette histoire: deux structures sont presque terminées, au fond. En bordure de l’autoroute 20, aucune voiture n’a jamais circulé à cet endroit. L’asphalte est pratiquement neuf. Et pourtant, 10% de la structure devra être démoli, en raison d’un changement de configuration, affirme le MTQ.

C’est que le Ministère voulait installer des piliers près de la voie ferrée, et le CN ainsi que le CP ont refusé catégoriquement. Puis, deux hôtels ont été construits au milieu de tout ça, avec l’accord de Dorval et du MTQ. Le Ministère a dû verser 5 millions de dollars en dédommagement à l’hôtel Best Western. Et malgré tout, personne n’ose parler de mauvaise gestion.

Interminable saga

«Je ne dirais pas qu’il y avait une mauvaise gestion. C’est un chantier ou les contraintes sont nombreuses. Le nombre de partenaires, d’intervenants dans ce dossier, il est vraiment très important», souligne Kamal Boulhrouz, de Transports Québec.

«Ils sont pas gênés! Ici, dans la province de Québec, on a un seul aéroport international! On fait comme ça à l’entrée! Ça fait trois ans qu’on donne de la misère à tout le monde!» s’indigne un chauffeur de taxi.

Le projet est interminable. Dans nos archives, nous avons retrouvé le rapport du BAPE, daté de janvier 2006. Le projet, à l’époque, devait coûter 150 millions de dollars. Ce sera finalement plus que le double, soit 344 millions.

Pour les chauffeurs de taxi, ce chantier est la source de bien des problèmes.

Deux d’entre eux ont exprimé leur scepticisme, malgré l’annonce d’aujourd’hui. «Toujours, quand les clients me le demandent, je dis: « Je sais à quelle génération ça va être fini. » C’est quoi, l’histoire avec ça, là?»

«En espérant! Ça fait 7 ans, 8 ans. Puis après, qu’est-ce qu’ils vont faire?»

Après toutes ces années et ces millions dépensés, prendre l’avion à Montréal sera finalement un peu moins pénible.

Source : TVAnouvelles.ca

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