Les taxis se mettent aux autocollants sur leurs véhicules

Excédé par ses mauvaises conditions de travail, un chauffeur de taxi de Montréal a décidé de se lancer lui aussi dans une campagne d’autocollants en s’inspirant de celles des pompiers et des policiers.

«On n’a rien, nous. Pas de pensions, rien. Et si on tombe malade, on n’a plus rien pour manger», s’exclame Hassan Kattoua, chauffeur de taxi à Montréal depuis maintenant 15 ans et administrateur du Regroupement des propriétaires de taxi de Montréal.

Les doléances de M. Kattoua et de ses collègues de l’industrie du taxi sont longues. Voilà pourquoi ce chauffeur a décidé de sensibiliser la population en s’inspirant des moyens de pression des employés municipaux contre le projet de loi sur les régimes de retraite.

M. Hassan s’est donc fabriqué à la maison des autocollants «on n’a rien volé non plus!» pour sa voiture, ainsi qu’une série d’autres expliquant les problèmes de l’industrie à ses yeux: longues heures de travail, des profits qui vont presque exclusivement dans les poches des compagnies de taxi, tirage des permis pour l’aéroport injuste, etc.

Risque

«Je prends un risque [en mettant des autocollants]. On n’a pas le droit d’afficher sur nos voitures», avoue M. Kattoua.

Mais puisque les policiers et les inspecteurs du Bureau du taxi font de même sur leurs véhicules de fonction, le chauffeur se dit qu’il serait bien mal venu qu’ils l’empêchent d’en faire tout autant.

Association

Depuis deux jours, il tente de mobiliser l’industrie. Plusieurs de ses collègues se sont joints au mouvement, se réjouit-il.

La solution, selon lui, passe par la création d’une association ou d’un syndicat en bonne et due forme qui représenterait l’ensemble des travailleurs de l’industrie.

Ils pourraient alors faire valoir leur position d’une seule et même voix.

Source : Journal de Montréal

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