L’image d’Uber ternie après une série de scandales

NEW YORK | Au moment où UberX s’implante à Montréal, le populaire service de co-voiturage accumule les scandales aux États-Unis, à tel point que plusieurs usagers boycottent maintenant l’application mobile.

Ce sont les propos tenus par un des dirigents d’Uber, plus tôt cette semaine, qui ont fait déborder le vase.

Lors d’un dîner privé à Manhattan, Emil Michael a annoncé que la compagnie prévoyait investir un million de dollars pour enquêter sur la vie personnelle des journalistes qui critiquaient le service, question de lutter contre la couverture médiatique négative.

M. Michael visait particulièrement la journaliste Sarah Lacy, qui dresse un portrait peu flatteur de l’entreprise sur le blogue PandoDaily.

Elle décrit la direction de l’entreprise comme étant «misogyne et sexiste». Elle dénonce entre autres le fait qu’Uber ait utilisé des conductrices sexy comme moyen de promotion en France.

L’ironie c’est que quelques journalistes participaient à ce dîner. La déclaration maladroite et surprenante de M. Michael s’est aussitôt retrouvée sur le site Buzz Feed.

Le commentaire a provoqué un tollé sur les réseaux sociaux. Plusieurs clients ont supprimé leurs comptes. Sur Twitter, le mot clic #DeleteUber s’est multiplié.

Le président d’Uber, Travis Kalanick, a été forcé d’excuser et de se distancer des propos de M. Michael. Ce dernier n’a pas été congédié par contre.

Harcèlement et poursuites

Plusieurs événements survenus ces derniers mois entachent l’image de la compagnie de San Francisco, qui continue de se propager un peu partout sur la planète.

Évaluée à 25 milliards de dollars, Uber est maintenant présente dans 205 villes et 45 pays.

Partout où il s’implante, le service fait face à l’opposition des gouvernements, de l’industrie du taxi et souvent de la presse.

Une journaliste de Buzz Feed qui enquêtait sur Uber, accuse la compagnie d’avoir traqué ses déplacements sans sa permission grâce à la fonction «God View», accessible à plusieurs employés de l’entreprise.

La compagnie est aussi poursuivie par la famille d’une fillette de six ans qui a été tuée par un chauffeur Uber à San Francisco.

À New York, un chauffeur Uber a été congédié après avoir harcelé une cliente atteinte d’un cancer parce qu’elle avait annulé sa réservation de voiture.

Le service UberX est une application pour téléphone intelligent qui permet à tous les automobilistes de devenir chauffeurs de taxi.

Source : Journal de Montréal

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