Mobilité à Québec : les taxis veulent faire partie de la solution

Les chauffeurs de taxi se considèrent sous-exploités et veulent faire partie de la solution pour améliorer la mobilité à Québec. Ils proposent de lancer un projet pilote de TaxiBus 2.0 et d’offrir le «Taxipartage».

Le président de Taxi Coop et du Regroupement des intermédiaires de taxi de Québec (RITQ), Abdallah Homsy, a sollicité l’appui de la Ville de Québec, jeudi, lors de la première séance d’audition des mémoires sur la mobilité durable à l’hôtel de ville.

Il invite la Ville à faire pression sur le gouvernement Couillard puisque des changements législatifs provinciaux seront nécessaires, a-t-il exposé, pour pouvoir offrir ces services «complémentaires à l’autobus». Selon la géographie ou les moments de la journée, des autobus circulent «à vide», rappelle-t-il, suggérant qu’un Taxibus peut combler ce type de besoins, à moindre coût.

Le Taxibus actuel permet de desservir certains secteurs moins denses en périphérie qui ne sont pas desservis par le Réseau de transport de la Capitale comme Boischatel, Saint-Augustin-de-Desmaures, Loretteville ou Lac-Saint-Charles. Ce service est géré en partenariat avec le RTC et fonctionne sur appel.

Le «Taxibus 2.0», version améliorée du service existant, impliquerait une gestion centralisée des trajets de tous les taxis «sans égard à leur territoire ou leur entreprise» pour réaliser des gains d’efficacité et élargir l’offre. Autrement dit, M. Homsy désire faire tomber les frontières qui empêchent un taxi de répondre à un appel dans la zone réservée à son concurrent. L’objectif: utiliser en tout temps «la voiture la plus proche».

«Il faut que l’industrie du taxi soit unie pour donner ce service-là», plaide M. Homsy, qui dit s’inspirer du modèle du Service de transport adapté de la Capitale (STAC).

Développement du «Taxipartage»

Des discussions sont également en cours avec le gouvernement provincial pour modifier la loi afin de développer un service de «taxipartage», ce qui n’est pas autorisé à l’heure actuelle. Cela permettrait à plusieurs usagers, qui partent d’un même secteur, de partager une course de taxi.

Le porte-parole de l’industrie du taxi estime que la mise en place de ces deux innovations pourrait régler le problème d’accès à l’aéroport Jean-Lesage et rendre obsolète la mise en place d’une navette régulière du RTC.

«Tout peut se faire, c’est juste une question de volonté. On a prouvé dans les dernières années qu’on est capables de s’adapter», a fait valoir M. Homsy en s’adressant au conseiller Rémy Normand (le président du RTC), à Alain Mercier (dg du RTC) puis Catherine Morency et Serge Fillion, tous deux membres du Groupe de travail sur la mobilité durable. Le maire Régis Labeaume a fait acte de présence dans la salle mais n’y est pas demeuré très longtemps.

Source : Journal de Québec

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