Les chauffeurs et propriétaires de taxis devront payer de leur poche pour de nouveaux vêtements et pour le rajeunissement de leur véhicule, en prévision du règlement du taxi qui sera imposé l’année prochaine.
C’est ce qu’a indiqué la directrice générale du Bureau du taxi de Montréal (BTM), Linda Marchand, en entrevue avec le 24 Heures.
«On cherche à imposer des choses qui sont à moindre dépense pour l’industrie. La plupart des gens ont tous un pantalon noir ou très foncé dans leur garde-robe, ont tous accès à un chemisier ou polo blanc», a affirmé Linda Marchand, qui est à la tête du BTM depuis un an.
Les propriétaires devront également financer l’achat d’une autre voiture si elle a plus de huit d’âge.
«Les voitures sont l’investissement des propriétaires», a-t-elle dit, ajoutant que selon les calculs du BTM, seulement 257 véhicules sur les 4400 seront à changer au cours de l’année prochaine.
Pour ce qui est de l’installation des caméras de surveillance, la directrice générale a précisé qu’une aide est toujours prévue à travers un fonds de développement. L’aide donnée au chauffeur dépendra du coût des caméras et un appel d’offres est prévu d’ici la fin de l’année pour choisir un ou deux fournisseurs.
«Inacceptable»
Linda Marchand a qualifié d’inacceptables et de dangereux les gestes de chauffeurs de taxi qui se font justice eux-mêmes contre les chauffeurs d’UberX et estime qu’ils ne sont pas prudents, car ils risquent de perdre leur permis.
Certains chauffeurs font actuellement l’objet d’une enquête du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) pour avoir volé le téléphone d’un conducteur UberX.
Elle a mentionné que le bureau du taxi en fait assez contre le transport illégal. «On fait le maximum», a-t-elle précisé.
Quatre postes temporaires d’inspecteurs dédiés au transport illégal ont été créés début septembre. Le bureau dit avoir effectué 331 saisies de véhicule en 2015, comparativement à 34 en 2014.
Paiement électronique
Tous les chauffeurs devront accepter les cartes de crédit et de débit le 15 octobre prochain et la directrice générale est confiante que tous les propriétaires de taxi auront installé un lecteur dans les voitures.
Les chauffeurs qui refuseraient le paiement par carte risquent des amendes et la suspension de leur permis. Advenant un refus, Linda Marchand invite les clients à se plaindre au Bureau du taxi.
«Nous avons un service de plainte, on travaille à l’optimiser et le faciliter pour que ce soit facile de le faire, et on vous demande de le faire, nous allons donner suite à la plainte», a-t-elle ajouté.
Source : TVA Nouvelles