Pneus d’hiver : ce n’est pas pour tous les véhicules

Les pneus d’hiver au Québec sont obligatoires à compter du 15 décembre, et ce, jusqu’au 15 mars. Si les automobilistes, les taxis et les véhicules de promenades sont soumis à une règlementation, les poids lourds et les autobus, entre autres, ne sont pas dans l’obligation de se munir de pneus adaptés pour la conduite hivernale.

La semaine dernière, une vidéo virale sur Internet montrait des autobus de la Ville de Montréal, une voiture de police et un camion de déneigement glisser sur la pente de la côte Beaver Hall, sans pouvoir s’arrêter. Selon ce que rapporte le Journal Metro, la formation soudaine de glace noire a été invoquée par la chef de division de l’arrondissement Ville-Marie.

À la suite de ces événements, plusieurs avaient pointé du doigt les autobus qui ne semblaient pas être munis de pneus d’hiver. En fait, les autobus n’effectuent pas de changement de pneus.

«Ça n’existe pas des pneus d’hiver pour les gros véhicules. Du moins, le marché ne nous en offre pas. Ce sont des pneus faits pour toutes les saisons. La traction des pneus est supérieure et la profondeur des crampons est le double d’un pneu de voiture, a expliqué Joël Hébert des Autobus Voltigeurs. On s’en remet à la prudence de nos chauffeurs quand la température est moins clémente.»

Pour les Autobus Lemay, c’est une autre réalité.

«Pour notre part, sur les minibus, les pneus d’hiver sont installés du 15 octobre au 15 avril», a précisé Mario Poirier.

La Ville de Drummondville possède une flotte de huit autobus, plus petits que les gros transporteurs, qui doivent se soumettre à la loi.

«On fait affaire avec le sous-traitant Multi-Transports. Il se font un devoir d’installer les pneus d’hiver le 1er octobre», a fait savoir Sonia Collard, relationniste à la Ville de Drummondville.

Même son de cloche chez Taxi Central, l’armada de voiture est équipée de pneus d’hiver un mois avant la date butoir du 15 décembre. Pas question de jouer avec la sécurité des clients.

En hiver, les conducteurs doivent adapter leur conduite aux conditions climatiques et routières, peu importe la qualité des pneus qui sont sous le véhicule. À défaut de s’adapter, un conducteur pourrait recevoir un constat de 60 $, plus les frais, et voir son permis amputé de 2 points d’inaptitude.

Des exceptions

Les sept premiers jours qui suivent l’achat d’un véhicule de promenade à un commerçant.

Les sept jours qui précèdent la fin d’un contrat de location de 12 mois ou plus.

Sur un véhicule de promenade ayant une plaque d’immatriculation amovible (plaque X).

Sur un véhicule de promenade ayant un certificat d’immatriculation temporaire (transit), jusqu’à concurrence de sept jours après la date de délivrance de ce certificat.

Sur une habitation motorisée.

Sur la roue de secours d’un taxi ou d’un véhicule de promenade.

Sur une moto utilisée comme véhicule d’urgence. Sur un véhicule pour lequel a été délivré un certificat d’exemption de pneus d’hiver.

Source : la Nouvelle union

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