Taxi Fortin dénonce la CTQ qui refuse l’expansion de son permis, estimant que la libre entreprise n’existe pas

CLORIDORME – Taxi Fortin de Cloridorme, en Gaspésie, dénonce la Commission des transports du Québec (CTQ) qui refuse l’expansion de son permis afin de compenser la diminution majeure de services d’Orléans express depuis janvier. L’entreprise, qui peut prendre des passagers entre Gaspé et La Martre vers Québec et Montréal, voulait avoir le droit de cueillir des clients partout en Gaspésie.

« C’est amanché pour que je n’aille pas en concurrence avec Orléans express, lance le propriétaire, Denis Fortin. Tout est basé sur les lois. J’aurais peut-être des recours, mais il faudrait aller plus loin et avoir plus de support. »

Dès le dépôt de la demande, Keolis Canada – la société mère d’Orléans – avait fait opposition. Son président et chef de la direction, Patrick Gilloux, avait indiqué au Journal que l’entreprise « allait lui faire concurrence ». Par ailleurs, le permis émis à Taxi Fortin était questionné par le transporteur.

« Est-ce qu’il y a des lois qui disent qu’on a le droit de bloquer une entreprise en développement? Sûrement pas… Je ne le sais pas. On dirait que la commission est dans l’eau chaude. Elle ne sait pas quoi faire avec ça », questionne M. Fortin, visiblement amer à la suite de la décision rendue la semaine dernière par la CTQ.

M. Fortin estime que la population est déçue par la décision. Pour sa part, il dit étudier la possibilité de revenir à la charge, surtout qu’aux audiences publiques tenues en août dernier à Gaspé, Orléans avait évoqué la possibilité de mettre fin au service à l’est de Rimouski à la fin 2015.

« Tant qu’à l’agrandissement, quand Orléans sera parti, j’imagine que je pourrai le faire. Il y a une clientèle qui n’est pas desservie », soutient M. Fortin, qui entend sensibiliser les élus et députés face à cette situation. « Il faudrait que je les rencontre, mais ils sont comme frileux là-dessus », soutient-il.

La CTQ ne fait qu’appliquer les règles

Bien qu’elle comprenne la situation, la Commission des transports ne fait qu’appliquer les lois et règlements en vigueur.

« Taxi Fortin a un privilège qui date d’une autre époque. Les opposants sont venus dire à la Commission qu’elle ne pouvait pas donner un privilège ou étendre un privilège aujourd’hui que la loi ne lui permet plus », explique le porte-parole de la CTQ, Guy Maillot.

Pour la commission, la nature du transport effectué par l’entreprise s’apparente davantage à du transport par autobus plutôt que par taxi.

Source : Journal de Québec

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