L’industrie du taxi est favorable à la nouvelle mesure obligeant les taxis à offrir le paiement électronique d’ici le 15 octobre.
La Ville de Montréal a annoncé la modification de son Règlement sur le transport par taxi afin de rendre obligatoire cette nouvelle mesure pour l’obtention d’un permis.
Selon le règlement, les chauffeurs de taxis ne pourront donc plus refuser un client parce qu’il souhaite payer avec une carte de crédit ou de débit.
«C’est une mesure qu’on attendait depuis longtemps. Il ne faut pas que les chauffeurs voient ça comme une dépense, mais plutôt comme un investissement», croit Dory Saliba, le président du Comité provincial de concertation et de développement de l’industrie du taxi.
Il estime que cette mesure améliorera le service à la clientèle et redorera l’image des propriétaires de taxi.
Encore des questions
Le 24 Heures a rencontré une douzaine de chauffeurs de taxi afin de recueillir leurs réactions. S’ils étaient tous favorable face à cette nouvelle mesure, ils ont toutefois soulevés des interrogations quant à l’implantation du service.
En effet, le nouveau règlement municipal stipule que l’équipement de paiement électronique doit être en bon état de fonctionnement et doit permettre l’impression d’un reçu de transaction. Or, certains chauffeurs craignent que l’industrie soit blâmée si certaines machines font défaut de temps à autres.
«J’espère que les clients seront compréhensifs. Avec l’humidité, le froid, la chaleur ou les longues journées, ça arrive que la machine ne fonctionne pas bien au bout d’une course», lance Cistot Saint-Cyr, qui possède déjà un lecteur de cartes.
Sylvestre Fleuzinord, qui travaille avec Taxi Diamond, rappelle que son entreprise fournit déjà à tous ses chauffeurs des GPS et des lecteurs de cartes. «En plus, c’est rare qu’on a des problèmes. Quand ça arrive, on ramène la machine au bureau et ils règlent ça.»
Plus payant en argent
M. Saint-Cyr comprend l’importance de cette règlementation pour l’industrie du taxi, tout en ajoutant qu’il préfère les clients qui payent en argent comptant. «Ça ne paraît pas, mais les frais pour ces machines sont importants!»
Il conclut en indiquant que «ce qui compte, c’est que le client paye, peu importe si c’est en argent ou en crédit.»
Source : Journal de Montréal