Une caméra pour la sécurité dans les taxis

(Québec) La plus grande coopérative de taxis de la capitale, Taxi Coop-Québec, souhaite convaincre ses 700 membres d’équiper leur véhicule d’une caméra de surveillance pour rendre les courses plus sécuritaires, autant pour les clients que pour les chauffeurs.

Dès janvier, la majorité des 4400 taxis de Montréal seront équipés d’une caméra comme le prévoit le règlement adopté par le Bureau de taxi de la métropole. C’est une des mesures mises de l’avant pour normaliser l’industrie et la rendre plus sécuritaire.

L’initiative trouve écho jusque dans la capitale. Déjà, Le Soleilfaisait état en novembre 2014 de la présence des premières caméras installées dans des taxis de la région de Québec à la suite de deux agressions mortelles. Celle de Hygin Veilleux, 71 ans, survenue le 10 novembre 2014 à Saint-Georges, et celle de Ziad Bouzid, père de trois enfants à Montréal, en novembre 2013.

Un chauffeur avec qui Le Soleil s’est entretenu n’a pas attendu qu’un règlement ou un mot d’ordre l’obligent à agir. Lui-même victime d’une «mésaventure» au cours de laquelle il a été contraint d’appeler les policiers, il a décidé de se munir d’une caméra il y a six mois. «C’est plus rassurant pour nous, surtout ceux qui travaillent la nuit», laisse-t-il entendre. Il estime que seulement une vingtaine de voitures sont actuellement équipées d’une caméra de surveillance. L’efficacité de la caméra réside dans son pouvoir dissuasif.

Le président de Taxi Coop, Abdallah Homsy, voit d’un très bon oeil l’arrivée de cette technologie dans les taxis de la région. «On attend de voir comment va être reçu le projet à Montréal. Personnellement, je le demande depuis les événements survenus en 2013 et en 2014.»

Protéger les chauffeurs et les clients

Il souhaite que la tendance se propage à mesure que les chauffeurs réalisent les avantages d’une caméra. «Je crois que ça va venir très rapidement. Ça protège les chauffeurs, mais aussi les clients. Actuellement, si un incident survient, c’est la parole de l’un contre celle de l’autre. Toute personne qui monte à bord devrait se sentir mieux protégée. Ça élimine les plaintes», explique-t-il, soulignant qu’il ne possède toutefois aucune statistique sur le nombre d’agressions verbales ou physiques subies par les chauffeurs.

Il ajoute que la présence de ces caméras peut même servir d’argument de vente auprès de la clientèle qui hésiterait entre faire appel à un taxi d’une coopérative ou au controversé service d’UberX.

Les clients qui craignent une atteinte potentielle à leur vie privée doivent savoir que le système prévu dans les taxis de la métropole prévoit que l’accès aux enregistrements est restreint exclusivement aux policiers de la Ville ou aux agents de la paix mandatés. L’investissement pour un tel système est d’environ 1200 $ à 1500 $. Les chauffeurs de Québec qui ont installé une caméra ne bénéficient toutefois pas de cette technologie, pour l’instant.

Taxi Coop compte 400 véhicules et 700 chauffeurs. Au total, la région de Québec totalise 627 véhicules et 1200 chauffeurs.

Source : LaPresse.ca

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