Dossier d’Uber: le ministre Daoust déposera un projet de loi d’ici la fin du mois

MONTRÉAL | Le ministre québécois des Transports, Jacques Daoust, veut régler le dossier d’Uber, que le Québec «traîne comme un boulet». Pour ce faire, il entend déposer un projet de loi d’ici la fin du mois, a-t-il déclaré en entrevue à LCN jeudi après-midi.

«Que voulez-vous, on a laissé s’installer dans le système un marché secondaire de permis et ça été inflationniste», a admis le ministre, qui ne s’attend pas à faire consensus avec son projet de loi, qu’il souhaite voir adopter avant l’ajournement des travaux de l’Assemblée nationale en juin.

«Il faut réglementer ça», a-t-il dit, citant trois principes devant guider la réflexion des parlementaires et des groupes qui prennent part aux consultations sur le transport rémunéré, qui se concluront la semaine prochaine à Québec : la sécurité des usagers, la qualité du service et le besoin d’une solution équitable dans le dossier d’Uber. «On ne peut pas tolérer deux systèmes», a-t-il soutenu.

«Uber, c’est un logiciel. Il y a en plusieurs autres et il y en a qui respecte la norme» a souligné M. Daoust.

Le ministre s’est montré compréhensif à l’endroit des chauffeurs de taxi qui ont payé une fortune pour obtenir un permis.

«Plusieurs ont une hypothèque, un prêt hypothécaire sur ces permis […] Ces gens-là sont attachés les pieds et les mains. Il faut trouver une façon de se sortir de ce bourbier-là», a-t-il ajouté, se disant conscient que le gouvernement ne pouvait pas pénaliser les chauffeurs de taxi en faisant disparaître d’un coup 8500 permis, «dont 5500 avec des détenteurs d’un seul permis».

Source : Journal de Montréal

Toutes les nouvelles >